Les Français ont besoin d’espace. Qualitel a publié la 4ième édition de son Baromètre annuel consacré aux aspirations des Français en matière d’espace et d’aménagement intérieur, en partenariat avec Ipsos.  Cette étude révèle leur besoin d’espace et le décalage qui existe entre la réalité des logements et leurs besoins et attentes.

4 familles sur 10 qui vivent en appartement ne disposent pas d’une chambre par enfant, alors que c’est l’espace qui est jugé le plus indispensable.

Le/s confinement/s a/ont été un révélateur du besoin d’espace.

Envies de jardin ou de terrasse bien sur, mais surtout d’espaces ! Les Français disposant de moins d’espace sont ceux qui ont le plus pâti du (1er) confinement.

Nos modes de vie évoluent et nos logements avec. L’étude révèle que l’habitat de demain doit être doit être plus pratique, modulable et adapté aux différents âges de la vie.

Que révèle cette étude en terme d’attentes de la part des Français ?

En matière d’aménagement, la pièce à vivre doit être ouverte sur la salle à manger et la cuisine.

Le logement évolutif est plébiscité. Cela signifie qu’il doit être possible d’ajouter ou d’enlever une cloison, afin de faire évoluer la destination d’une pièce.
Les Français attendent également des logements avec une plus grande capacité de rangements.

Cave, garage… S’ils ne font pas ou plus partie des standards de construction actuels, ils correspondent en revanche à une vraie demande des Français.

Adapter les logements à une population vieillissante est également une priorité : en 2050, 20 millions de Français auront plus de 65 ans.

Pouvoir passer ces vieux jours à domicile implique de penser l’aménagement intérieur : passage PMR, salle de bains adaptée, accessibilités des étages…

Il faut que les logements s’adaptent et évoluent pour pouvoir faire face contraintes de l’âge en restant chez soi.

Quelles évolutions pour notre habitat ?

Les modifications de nos modes de vie mais aussi de notre environnement influent sur la construction de nos logements, leur organisation et leur fonctionnement.

Notre habitat doit évoluer pour devenir plus respectueux de l’environnement. Les concepts de  « transition énergétique » ou « économie verte » sont au cœur de l’habitat de demain !

D’abord, ce sont nos modes de vie qui évoluent :

• Nous vivons plus vieux : ainsi, la demande pour des logements adaptés et en centre ville va augmenter dans les prochaines années.
• Nos modèles familiaux sont nombreux : famille monoparentale ou recomposée, la taille du logement et l’espace pour y vivre suivent ces tendances.
• Notre situation économique est plus incertaine, avec un développement accru de l’auto-production d’énergie pour s’affranchir de contraintes budgétaires.

La prise en compte de l’environnement, dûe à la raréfaction des ressources se fait également sentir :

Nos logements contribuent au réchauffement climatique. Par exemple, en France, ils consomment près de la moitié de l’énergie et émettent plus de 20% des gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

Afin d’aller vers des pratiques plus vertueuses, il est nécessaire de limiter les besoins de chauffage ou de climatisation, voire même d’électricité.

Tout cela se fera par la mise en place de divers dispositifs :

• pratique d’une architecture bioclimatique à l’isolation très performante
• recours systématique aux énergies renouvelables
• constructions autonomes en énergie
• procédés constructifs innovants
• équipements sobres et ultra-performants
• etc

C’est pourquoi la rénovation et la construction de nos logements impactent fortement le climat.

Les objectifs sont nombreux : faire mieux avec moins, rénover le bâti existant, recycler et remplacer les matériaux qui se raréfient

Qu’est ce que ça signifie concrètement ?

On va voir se développer un habitat plus collectif : des logements partagés, des logements coopératifs, des foyers-logements.

Ou même encore des colocation, lieux partagés (jardin, buanderie),etc.

On verra également se développer des projets communs et ce dans le but de réduire les coûts. Egalement, la mise en commun d’équipements permettra de réduire les coûts et les dépenses énergétiques.

Les logements vont avoir tendance à être plus petits, mais modulables pour s’adapter aux familles à géométrie variable.

Ces logements devront pouvoir facilement se “transformer” pour s’adapter au besoins : bureau amovible, cloison mobile, etc.

La domotique va se développer et, avec elle, les réductions de dépenses énergétiques.

L’automatisation va permettre de piloter à distance des équipements comme le chauffage et donc de mieux réguler les consommations, tout en améliorant le confort et la sécurité de ses habitants.

Quid de la conception des bâtiments en elle-même ?

Des matériaux plus respectueux de l’environnement

On assistera à la généralisation de l’écoconception et de l’économie circulaire.

L’écoconception consiste à intégrer l’environnement dès la conception des matériaux, des équipements, des services, des procédés. Elle repose sur la prise en compte de toutes les étapes du cycle de vie des produits.

Un cycle de vie plus vertueux grâce à l’économie circulaire

L’économie circulaire recherche l’augmentation de l’efficacité dans l’usage des ressources et la réduction des impacts environnementaux, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie des bâtiments et des équipements.

Exemple : le recours à des matériaux d’origine naturelle (chanvre, laine, fibres végétales, liège, paille, bois), ou recyclés, et à des matériaux innovants (vitrages actifs laissant passer le rayonnement solaire en hiver et le bloquant en été…) et polyvalents (par exemple des tuiles solaires capables de valoriser l’énergie solaire photovoltaïque et/ou thermique…).

Pour parler des fenêtres PVC, c’est l’augmentation du recyclage des anciennes menuiseries qui permet de réduire encore l’empreinte carbone des fenêtres. Ou encore, l’augmentation de la part de matière recyclée dans les profilés.

Tous ces éléments font partie de l’ADN de VEKA, puisque le groupe a intégré l’économie circulaire dans sa stratégie d’entreprise il y a presque  30 ans.

Un développement des normes et labels pour les bâtiments économes

Les bâtiments basse consommation (BBC), les maisons passives (BEPAS), les bâtiments à énergie positive (BEPOS) préfigurent aujourd’hui les logements de demain.

Ces logements auront un impact moindre sur l’environnement en générant peu de gaz à effet de serre ou en consommant peu d’énergie voire en en produisant.

Quelques exemples de procédés qui verront leur généralisation dans les prochaines décennies :

• la production locale d’énergie (si possible dans les bâtiments eux-mêmes) et/ou à base d’énergies renouvelables (bois, solaire, géothermie);
• la connexion à des réseaux électriques ou de chaleur innovants (valorisant les énergies renouvelables, stockant l’électricité, la partageant avec les véhicules) ;
• l’utilisation de la végétation sur les bâtiments (toits et façades végétalisés) et dans la ville (arbres d’alignement, espaces verts…) pour réguler la température, et la circulation des eaux de pluie, pour améliorer la qualité paysagère.

En effet, les logements devront aussi s’adapter aux importantes variations climatiques : canicules l’été et tempêtes et inondations l’hiver. Ces importantes variations provoquent des glissements de terrain à cause des gonflements fréquents des argiles du sol.

D’ici 2030, les consommations de chauffage pour la production d’eau chaude et l’éclairage devraient baisser (-27% pour l’eau chaude et -45% pour l’éclairage).

Néanmoins, les consommations d’énergie pour climatiser les logements devraient être multipliées par 3 d’ici 2030 (+180% entre 2010 et 2030). D’où l’importance de trouver des réponses pour que le bâti puisse faire face aux événements climatiques :

• utilisation de la végétation qui apporte ombrage et garde l’humidité,
• protections solaires (stores bioclimatiques, volets, pergolas, etc)
• isolation performante
• et d’autres qui restent à inventer !