Le Conseil Supérieur du Notariat a récemment publié une étude sur le sujet.
L’étude portait sur la vente de logements sur tout le territoire métropolitain en 2019.
Il en ressort que les logements les plus énergivores se situent dans les régions Nord et Est, que l’étiquette énergétique impacte davantage les prix des maisons que les appartements et que la taille du logement est également un facteur impactant.
Les logements les plus énergivores vendus dans le Nord-Est de la France
On remarque que la part de logements vendus très énergivores (étiquettes F et G) est particulièrement importante pour les régions du Nord et de l’Est de la France.
Dans le Grand Est, en Bourgogne Franche-Comté, en Centre-Val-de-Loire ou encore à Paris, la part de logements énergivores vendus dépassent les 15%.
Juste derrière, les régions des Hauts-de-France et d’Auvergne Rhône-Alpes comptabilisent 14% des ventes de logements énergivores.
Inversement, on remarque que la côte Ouest de la France compte le moins de logements énergivores vendus.
En effet, les ventes de logements F et G sont inférieures à la moyenne nationales et se situent même toujours sous le seuil des 10%.
Les régions Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle Aquitaine et Occitanie font partie des bons élèves puisqu’elles enregistrent le plus forts taux taux de logements économes vendus (7% et au-delà).
Quel est l’impact de l’étiquette énergétique sur les prix ?
L’étude révèle que parmi les logements les plus énergivores, les maisons sont sur-représentées car elles sont 39% à être classifiées E, F ou G. En effet, contrairement à un appartement, il est plus difficile d’assurer le confort thermique dans une maison individuelle à cause des multiples possibilités de déperdition de chaleur.
Effectivement, pour maintenir un bon confort thermique, les maisons peuvent consommer jusqu’à 35% d’énergie supplémentaire comparé à un appartement de mêmes caractéristiques.
En conséquence, une mauvaise note impacte fortement les prix : jusqu’à -18% pour une maison et -9% pour un appartement car les futurs propriétaires anticipent un lourd budget lié aux travaux ou aux factures d’énergie.
Si l’impact est moindre sur Paris à cause de la tension immobilière, dans le Grand Est et en Nouvelle Aquitaine, on ressent plus fortement l’impact d’un F ou d’un G : respectivement -13% et -18% pour l’achat d’une maison.
A contrario, les logements les plus économes en énergie enregistrent des plus-values pouvant aller jusqu’à 20% pour les appartements et 10% pour les maisons. Ici encore, les variations de prix diffèrent selon les régions et la tension du marché immobilier. A Paris par exemple, où le marché est extrêmement tendu, les prix varient peu et les appartement les plus énergivores ne subissent qu’un légère décote (-2%).
La taille du logement influe t-elle sur l’impact de la note sur les prix de vente ?
Après avoir étudié l’impact de l’étiquette énergétique, le CSN s’est penché sur le rôle de la taille du logement sur le prix.
Il en ressort que plus les logements sont petits, et plus la part de ventes de logements énergivores est importante. Alors que 24% des studios vendus en 2019 étaient classés F ou G, ce chiffre ne représente plus que 4% des ventes pour les appartements de 5 pièces ou plus.
Cela signifie potentiellement que les Français, lorsqu’ils achètent leur résidence principale, sont plus regardant sur la performance énergétique de leur futur logement et anticipent les factures d’énergie à venir.
Une fois encore, ce sont les maisons qui sont plus impactées que les appartements, à taille égale (-12% vs -4%).
A la lumière de cette étude, on peut en déduire que si l’on souhaite bien vendre son logement et s’éviter une décote, il est important d’engager les travaux de rénovation nécessaires pour ne pas voir son logement taxé de “passoires énergétique”.
Pour en savoir plus sur le Diagnostic de Performance énergétique : https://www.ecologie.gouv.fr/diagnostic-performance-energetique-dpe
source : Conseil Supérieur du Notariat (CSN).